Changer ou Modifier le droit de visite
Vous souhaitez changer ou modifier le droit de visite ? Voyons quels sont les critères admis par les juges aux affaire familiales.
La séparation des parents est par principe sans aucune incidence sur l’exercice de l’autorité parentale.L’autorité parentale est confiée aux deux parents afin que chacun des père et mère puissent entretenir des relations personnelles avec leur enfant indépendamment de l’autre parent.
Le Code civil parle d’ailleurs de garantir la continuité et l’effectivité du maintien des liens. En découle le choix de la résidence des enfants. En découle également les modalités d’exercice d’un droit de visite et d’hébergement du parent qui n’a pas la résidence habituelle des enfants. A défaut d’accord entre les parents seul le Juge aux affaires familiales est compétent pour fixer la résidence de l’enfant.
Le Juge aux affaires familiales statue toujours dans l’intérêt de l’enfant pour fixer sa résidence soit en alternance soit au domicile de l’un ou l’autre des parents. Il est toujours rappelé que la fratrie ne doit par principe être séparé puisqu’il est de l’intérêt de l’ensemble des enfants d’être avec leurs frères et sœurs.
Ainsi il est possible de modifier le droit de visite.
Afin de modifier le droit de visite, voici les principales organisations possibles :
Avoir un domicile partagé entre ces deux parents et l’une des manifestations d’une coparentalité effective.
Il n’y a donc pas de résidence habituelle ni de droite visite et d’hébergement pour un des parent.
De manières générales l’alternance doit être égalitaire à savoir une semaine une semaine, 15 jours 15 jours est très rarement par un mois un mois.
Par exception la garde alternée peut être d’un temps inégalitaire à savoir deux jours quatre jours une semaine 10 jours… Le juge peut même ordonner une période probatoire ou dite provisoire avant de statuer définitivement sur l’application d’une résidence alternée.
Cela peut être à l’essai pendant une année scolaire par exemple.
Il faut toujours que la résidence alternée soit claire pour les enfants.
Elle ne doit pas être instable ou manquée de sécurité pour un enfant qui perd toute stabilité dans son cadre de vie.
Pour accorder une garde alternée le juge se fit souvent à la proximité du domicile des parents ou bien à la disponibilité professionnelle de l’un ou l’autre des parents.
Le fait d’avoir un emploi du temps variable ou un emploi du temps avec des heures difficiles n’excuse pas la mise en place d’une garde alternée avec recours à des assistances type nourrice ou grands-parents pour remédier aux difficultés.
Il n’existe pas d’âge pour fixer une résidence alternée même si en pratique le Juge aux affaires familiales patientes souvent jusqu’aux trois ans révolus de l’enfant pour l’accorder.
Attention un trop grand conflit parental et de vrai tension ou animosité entre les parents sont une raison pour lesquelles les juges refusent la mise en place d’une résidence alternée car trop insécurisante pour les enfants.
En 2016 il est répertorié plus de 400 000 enfants qui vivent sur le mode de la résidence alternée. Il sont majoritairement issue de couple séparé par divorce et divorce par consentement mutuel.
Les parents ou le Juge aux affaires familiales peuvent décider que les enfants auront une résidence classique et habituelle chez l’un ou l’autre des parents et qui pour entretenir contact avec le père ou mère par un droit de visite et d’hébergement la résidence est toujours décidée dans ce cas en fonction de l’intérêt de l’enfant et le lieu d’habitation est un critère déterminant.
Ainsi un juge refuse de donner une résidence à un parent si ce dernier n’a pas de domicile fixe ou à un domicile bien trop petit.
Il peut aussi refuser de donner la garde totale à un enfant si il a des déplacements professionnels trop fréquents.
Il peut également refuser de la donner en cas de troubles psychologiques, dépression, alcoolisme, d’un enfant, d’un parent ou de relations bien trop conflictuelles avec le parent mettant les enfants dans un sentiment de crainte et d’insécurité.
En pratique, le droit de visite et d’hébergement doit toujours s’appliquer à défaut de meilleur accord des parents.
La résidence habituelle est souvent réglementée une fin de semaine sur deux.
soit les fins de semaine paire ou impaire soit par numérotation des fins de semaine exemple première troisième et cinquième fin de semaine de chaque mois.
Il est partagé avec la moitié des petites et des grandes vacances en alternance sur les années impaires et les années paires.
Il existe parfois une coupure au milieu de la semaine. A savoir le mardi soir ou mercredi soir ou bien toute la journée du mercredi.
Il est toujours conseillé de préciser avec le plus de détail possible les jours de récupération, les heures et le mode de fonctionnement de l’alternance. Cela évite toute difficulté lors de l’application pratique des droits de visite et surtout en cas de désaccord entre les parents.
Les parents ainsi que le juge sont relativement libres de prévoir des droits de visite et d’hébergement et des partages de temps de résidence de manière variable tant que l’enfant n’est pas mis en l’insécurité ou en instabilité.
Il est toutefois recommandé de ne pas changer trop fréquemment par exemple par des droits de visite saccadée de un jour ou deux pour que l’enfant puisse s’y retrouver.
Cela dépend aussi de la capacité matérielle du parent à loger ou à accueillir l’enfant.
Dans des cas réduits, et en cas de déficience importante d’un des parents ou lorsque la sécurité physique et morale ainsi que les conditions de l’accueil de l’enfant ne sont pas garanties, il peut être demandé et ordonné par le juge que le droit de visite s’exerce dans le cadre d’un espace de rencontre.
Cette demande doit être particulièrement motivée et accompagnée de preuves des risques et des craintes de l’exercice d’un droit libre.
C’est de manière habituelle le titulaire du droit de visite qui doit aller chercher l’enfant et le ramener.
Mais cette charge financière et matérielle peut être partagée entre les deux parents.
Il peut y avoir également des partages de frais ordonné par le juge.
Le Juge aux affaires familiales préfèrent une remise directe à l’autre parent et éviter la remise en point rencontre où en lieu public.
Toutefois elle peut s’imposer dans certains cas en cas de risque de dangerosité lors de la remise de l’enfant.
Elle peut également être ordonnée en présence d’un tiers de confiance.
Aucune sanction n’existe pour un parent qui n’exerce pas son droit de visite.
Toutefois un parent qui n’exerce pas son droit peut voir la pension alimentaire augmenter et se voir sur les prochaines décisions ordonnées une suppression totale de son droit compte de son désintérêt auprès des enfants.
La suppression du droit de visite n’est pas facile.
Elle nécessite une motivation particulière avec des preuves démontrant des motifs grave quant à la continuité de l’exercice du droit.
Le Juge aux affaires familiales retient souvent les pressions morales ou psychologiques exercées sur un enfant.
- L’alcoolisme d’un parent
- des risques d’enlèvement d’enfants
- la prise de décision grave lors de droit de visite sans jamais en informer l’autre parent
- des conditions d’hébergement inadapté
Tout parent doit tenir informer l’autre de son intention de déménager notamment lorsque le déménagement a des incidences sur l’exercice de l’autorité parentale et des droits de visite.
Si un des parents n’est pas en accord avec le déménagement et les modifications que cela engendre sur ses droits, il lui appartient de saisir le Juge aux affaires familiales.
En pratique, lorsque des frais sont générés par le déménagement pour le déplacement des enfants, le Juge aux affaires familiales procèdent à un réajustement au niveau de la pension alimentaire.
Il est à noter que des sanctions peuvent être infligées à l’autre parent qui déménage sans en avertir le parent concerné notamment lorsque le déménagement s’analyse comme une volonté de fuite ou de couper l’enfant des relations parentales.
Le Juge aux affaires familiales peut ordonner un transfert de résidence et refuser que l’enfant suive le parent qui déménage en justifiant la nécessité de la continuité de vie et de ne pas le déraciner.
Les honoraires pour une modification du droit de visite
A partir de 900 € TTC payable en 4 fois sans frais
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